Cet endroit s'appelle l'Envers... des aiguilles
25-26 aôut 2007
Et voilà le programme de la journée que nous avons choisi une fois dans le train du Montenvers. Et oui, pas facile de se mettre d'accord sur la voie à grimper car il faut satisfaire tout le monde d'une part et s'assurer que personne n'a déjà fait la voie d'autre part.
C'est au pas de course que nous quittons le train pour rejoindre le pied de la Tour Rouge. Les premières longueurs nous mettent tout de suite en conditions. Pas facile, facile.... Je grimpe mal et ne suis pas concentrée.
La palme de mon inefficacité ce jour là sera pour la fissure en 6C avec un rétablissement sur une vire des plus douteux: avachie sur la vire, les jambes dans le vide dont une qui à du mal à bouger pour cause de crampe et criant corps et âme "sec sur la roooooose". Christophe, quant à lui, depuis son relais entendra "du mou sur la rouge". Je vous laisse imaginer l'état dans lequel j'étais.
Pierre derrière est à moitié mort de rire et un peu énervé aussi de mon inefficacité dans ce passage, j'espère qu'il n'y aura pas de photos..... Humm, il faut dire que quelques mètres plus bas, j'avais fait pas mal non plus.
Tentant vainement de passer cette fissure (je tiens à dire que c'est bien au delà de mes compétences) en m'accrochant au coinceur, j'ai réussi à décoincer ce dernier et donc à me retrouver pendue à la corde! J'avais oublié que le coinceur n'est efficace que si l'on tire dessus à la verticale ET vers le bas. Négligeant cet aspect, je n'ai pu m'empêcher de le tirer à l'horizontale puis à la verticale vers le haut. Le résultat ne se fit pas attendre; déconcertant n'est-ce pas?
Bon, mis à part cette boulette, l'escalade sur ce rocher est magnifique et tout le monde se fera bien plaisir, surtout mes deux leaders: Pierre et Christophe. Et demain, on fait koi???
Demain, on fait un truc pas trop dur... max 6B. Tu parles d'un 6B; et s'il n'y en avait qu'un! Le chrono en main, c'est Pierre qui attaque la première et magnifique longueur de 45m pour s'échauffer. Au relais j'ai même le droit à "je suis content, je ne t'ai pas encore entendu dire : avale la rose". Pffff, vraiment, quel humour ces mecs!
Et ensuite, ça se corse franchement. A l'assaut du premier 6B, je vois Pierre qui se met à jurer: "chiotte", "put..., pourquoi je n'ai pas pris la dégaine de la peur", "c'est quoi cette cacouille", 20 minutes et autre jurons plus tard c'est moi qui tremble dans une traversée pour le moins hasardeuse.
Tout à coup, je repense aux "chicroutes" de l'Or du temps (cf article: grandes voies aux grandes suites) qui sont des bacs comparées à ce désert de prise. Petite récompense au relais: une cordée dans "le pont des soupirs" nous offre de beaux clichés en franchissant ce pont de granit.
C'est au tour de Christophe de prendre le relais. Là encore, une longueur démente et vraiment dure qui associe dalle, fissure et surplomb avec des petits pas où il vaut mieux débrancher le cerveau. Un cocktail détonnant. Toutes les longueurs sont superbes, plutôt en dalle, techniques et sur petites prises. Elles sont continues et presque toute la longueur de corde y passe. Pour faire simple, nous avons tous les trois ADORE.
La descente est expéditive et Pierre met le chrono en route... je m'efforce de le suivre tant bien que mal. Il nous faudra 1h30 pour rejoindre le train du Montenvers depuis le bas du névé. Temps normal pour des personnes ordinaires comme diraient Pierre (que je vais désormais surnomer le parano du chrono) et Christophe.. un brin de mauvaise foi vous ne croyez pas? Moi en tous cas, j'étais à fond!
Tour Rouge: Tentative de coup d'éthique
Et voilà le programme de la journée que nous avons choisi une fois dans le train du Montenvers. Et oui, pas facile de se mettre d'accord sur la voie à grimper car il faut satisfaire tout le monde d'une part et s'assurer que personne n'a déjà fait la voie d'autre part.
C'est au pas de course que nous quittons le train pour rejoindre le pied de la Tour Rouge. Les premières longueurs nous mettent tout de suite en conditions. Pas facile, facile.... Je grimpe mal et ne suis pas concentrée.
La palme de mon inefficacité ce jour là sera pour la fissure en 6C avec un rétablissement sur une vire des plus douteux: avachie sur la vire, les jambes dans le vide dont une qui à du mal à bouger pour cause de crampe et criant corps et âme "sec sur la roooooose". Christophe, quant à lui, depuis son relais entendra "du mou sur la rouge". Je vous laisse imaginer l'état dans lequel j'étais.
Pierre derrière est à moitié mort de rire et un peu énervé aussi de mon inefficacité dans ce passage, j'espère qu'il n'y aura pas de photos..... Humm, il faut dire que quelques mètres plus bas, j'avais fait pas mal non plus.
Tentant vainement de passer cette fissure (je tiens à dire que c'est bien au delà de mes compétences) en m'accrochant au coinceur, j'ai réussi à décoincer ce dernier et donc à me retrouver pendue à la corde! J'avais oublié que le coinceur n'est efficace que si l'on tire dessus à la verticale ET vers le bas. Négligeant cet aspect, je n'ai pu m'empêcher de le tirer à l'horizontale puis à la verticale vers le haut. Le résultat ne se fit pas attendre; déconcertant n'est-ce pas?
Bon, mis à part cette boulette, l'escalade sur ce rocher est magnifique et tout le monde se fera bien plaisir, surtout mes deux leaders: Pierre et Christophe. Et demain, on fait koi???
Aiguille de Roc: Envers et contre tout
Demain, on fait un truc pas trop dur... max 6B. Tu parles d'un 6B; et s'il n'y en avait qu'un! Le chrono en main, c'est Pierre qui attaque la première et magnifique longueur de 45m pour s'échauffer. Au relais j'ai même le droit à "je suis content, je ne t'ai pas encore entendu dire : avale la rose". Pffff, vraiment, quel humour ces mecs!
Et ensuite, ça se corse franchement. A l'assaut du premier 6B, je vois Pierre qui se met à jurer: "chiotte", "put..., pourquoi je n'ai pas pris la dégaine de la peur", "c'est quoi cette cacouille", 20 minutes et autre jurons plus tard c'est moi qui tremble dans une traversée pour le moins hasardeuse.
Tout à coup, je repense aux "chicroutes" de l'Or du temps (cf article: grandes voies aux grandes suites) qui sont des bacs comparées à ce désert de prise. Petite récompense au relais: une cordée dans "le pont des soupirs" nous offre de beaux clichés en franchissant ce pont de granit.
C'est au tour de Christophe de prendre le relais. Là encore, une longueur démente et vraiment dure qui associe dalle, fissure et surplomb avec des petits pas où il vaut mieux débrancher le cerveau. Un cocktail détonnant. Toutes les longueurs sont superbes, plutôt en dalle, techniques et sur petites prises. Elles sont continues et presque toute la longueur de corde y passe. Pour faire simple, nous avons tous les trois ADORE.
La descente est expéditive et Pierre met le chrono en route... je m'efforce de le suivre tant bien que mal. Il nous faudra 1h30 pour rejoindre le train du Montenvers depuis le bas du névé. Temps normal pour des personnes ordinaires comme diraient Pierre (que je vais désormais surnomer le parano du chrono) et Christophe.. un brin de mauvaise foi vous ne croyez pas? Moi en tous cas, j'étais à fond!